Pour les personnes âgées et les personnes souffrant d’un handicap, vivre en autonomie à domicile est important. Le monte escalier fait partie des équipements les plus installés dans ce but.
En effet, il permet de monter et de descendre les marches de la maison ou de l’appartement en toute sécurité et avec confort. Toutefois, ce type d’appareil nécessite un budget conséquent, de l’ordre de 4 000 euros pour un modèle standard basique à plus de 20 000 euros. Un prix que toutes les personnes en perte d’autonomie ne peuvent supporter ! Heureusement, il existe plusieurs dispositifs d’aides qui permettent de réduire les dépenses liées aux équipements permettant le maintien à domicile, dont l’acquisition et l’installation d’un monte escalier.
Quelles sont ces aides à l’installation d’un monte-escalier ? À qui sont-elles destinées ? Par qui sont-elles distribuées ? Découvrez-le dans ce dossier.
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
L’allocation personnalisée d’autonomie à domicile est une aide financière accordée aux personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie, dans le but de leur permettre de vivre le plus longtemps possible au sein de leur domicile. Cette aide est octroyée pour aider ces personnes à financer les travaux d’adaptation de leur domicile destinés à faciliter leur quotidien et leurs déplacements en toute sécurité au sein de leur logement.
Le montant de l’APA est calculé selon les revenus du bénéficiaire et son degré de perte d’autonomie, ce dernier étant évalué par le groupe iso-ressources (GIR). L’installation d’un monte escalier peut être financée partiellement par ce biais, de même que d’autres solutions facilitantes (lit médicalisé, déambulateur, fauteuil roulant, aide à domicile, etc.).
La prestation de compensation du handicap (PCH)
La prestation de compensation du handicap est attribuée par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) afin de permettre aux personnes rencontrant de grandes difficultés dans la réalisation des tâches de la vie quotidienne de s’équiper dans le but de gagner en autonomie. Le financement d’un monte escalier peut faire partie des équipements éligibles.
L’aide prend la forme d’un remboursement partiel des dépenses selon un plan personnalisé de compensation établi par une équipée pluridisciplinaire constituée par la MDPH.
La majoration pour la vie autonome (MVA)
La majoration pour la vie autonome est accordée aux personnes en situation de handicap qui vivent à leur domicile. Pour en bénéficier, il faut obligatoirement percevoir l’Allocation adulte handicapé (AAH), car la MVA intervient en complément de celle-ci afin de couvrir une partie des dépenses nécessaires à l’aménagement du logement. L’objectif consiste à permettre au bénéficiaire d’effectuer en autonomie les tâches de la vie quotidienne au sein de son logement. La mise en place d’un monte escalier figure parmi les équipements financés par la MVA.
Les aides de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH)
L’ANAH accorde aux personnes de plus de 60 ans et aux personnes en situation de handicap une subvention destinée à les aider à rester au sein de leur domicile. Elle est octroyée aux personnes propriétaires de leur logement ou locataires, sur accord écrit du bailleur.
La prise en charge des dépenses des travaux d’adaptation de l’habitation peut atteindre la moitié des frais d’installation, mais l’aide est accordée en fonction des ressources du bénéficiaire. Pour les personnes aux revenus très modestes, l’aide peut atteindre 50 % du montant des travaux HT, dans la limite de 10 000 euros. Pour les autres bénéficiaires, la prise en charge est au maximum de 35 % et dans la limite de 7 000 euros.
Les aides des caisses de retraite
Plusieurs caisses de retraite (la CARSAT, la MSA, la Sécurité sociale des indépendants, etc.) acceptent de participer au financement d’équipements pour les personnes âgées en perte d’autonomie afin de leur permettre de rester vivre à leur domicile le plus longtemps possible. L’aide Bien vieillir chez soi est accordée sous conditions de ressources et selon le degré de perte d’autonomie évalué par une commission dédiée. Elle peut atteindre 2 500 euros à 3 000 euros, notamment pour la pose d’un monte escalier au sein d’une résidence principale.
Les aides des mutuelles santé
Certaines mutuelles santé pour séniors acceptent de prendre en charge une partie des dépenses liées aux équipements destinés à prévenir le risque de chute et/ou à adapter l’habitat des affiliés à leur perte d’autonomie. Il faut, pour cela, se renseigner directement auprès de sa complémentaire santé.
Les aides de la Caisse d’allocations familiales (CAF)
La Caisse d’allocations familiales agit pour les personnes âgées bénéficiaires de certaines allocations. Sous conditions – dont des conditions de ressources – des prêts à taux réduits peuvent être accordés pour financer l’aménagement du domicile, notamment la mise en place d’un monte escalier.
Les aides des collectivités territoriales
Les collectivités locales peuvent également agir auprès des personnes âgées. Bon nombre d’entre elles accordent des aides financières pour les aider à vivre plus longtemps au sein de leur logement et dans les meilleures conditions possibles en termes de confort et de sécurité.
Pour connaitre les aides existantes et les conditions d’éligibilité, il faut se renseigner auprès de la mairie de sa commune ou du Conseil départemental.
Les mesures fiscales
En complément des aides financières précédemment citées, l’État a mis en place des mesures fiscales qui permettent de bénéficier d’avantages supplémentaires pour faciliter la mise en place d’un monte escalier à domicile.
- Le crédit d’impôt: un crédit d’impôt de 25 % des dépenses engagées (pour la pose d’un monte escalier, d’un ascenseur privatif ou d’une plateforme PMR) peut être accordé au bénéficiaire, dans la limite de 5 000 euros pour une personne seule et de 10 000 euros pour un couple à imposition commune.
- Une TVA réduite: la TVA est réduite à 5,5 % (au lieu de 20 %) pour l’acquisition de ce type d’équipement à destination des personnes âgées et des personnes souffrant d’un handicap vivant dans leur logement achevé depuis au moins deux ans.