Monte-escalier debout : prix, coût de pose, aides et devis !

A l’instar de la douche sécurisée, des volets électriques, du déambulateur, des rehausseurs de lit, de siège ou de WC, le monte-escalier est également un aménagement qui vise à favoriser l’autonomie des personnes âgées ou en perte de mobilité.

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Plusieurs modèles existent (intérieur, extérieur, droit, courbé, assis), mais intéressons-nous ici au monte-escalier debout. Quelle est sa particularité ? Combien coûte la fourniture et la pose de cet équipement ? Décryptage.

Qu’est-ce qu’un monte-escalier debout ?

Traditionnellement, le monte-escalier est un équipement électrique qui permet à une personne à mobilité réduite de monter et descendre un escalier en toute sécurité, pour accéder à l’étage ou au rez-de-chaussée de son domicile s’il est intérieur, ou bien au porche, au perron ou au balcon s’il est extérieur. Il existe en effet le monte-escalier intérieur ou extérieur, et chacun ne répond pas aux mêmes besoins et ne présente pas tout à fait les mêmes caractéristiques ; et il existe aussi dans l’usage même du monte-escalier, la position assise ou la position debout.

Le monte-escaler debout ressemble en tous points au monte-escalier assis, à un détail près. Plutôt que d’un fauteuil comme proposé sur un monte-escalier assis classique, le monte-escalier debout intègre un appui-fesse. Hormis cela, il devra répondre aux mêmes normes et prérequis, avec la fixation d’un rail ou d’un double-rail selon les modèles, fixé directement sur l’escalier, ou bien contre le mur. L’activation du mécanisme est plutôt basique : Un joystick permet de contrôler le monte-escalier depuis l’appui-fesse du fauteuil, et une télécommande le contrôle depuis chacun des paliers. Son moteur électrique est équipé de deux batteries avec plusieurs points de charge pour assurer l’autonomie du dispositif en cas de coupure de courant.

Installation d’un monte-escalier debout : les normes à respecter

Le monte-escalier doit répondre aux normes françaises imposées pour ce type d’équipement, pour lui assurer à la fois la sécurité, la performance, et le confort. Le monte-escalier doit d’abord impérativement être référencé NF EN 8140. Il s’agit de la norme européenne qui impose des obligations dans la fabrication de l’équipement. Malheureusement, tous les modèles ne sont pas nécessairement homologués. Près d’1/3 des équipements installés ne seraient pas conformes aux normes d’après la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes.

D’autres normes doivent être respectées pour profiter d’un équipement fiable. Sur chacun des modèles de monte-escaliers, certaines fonctionnalités sont obligatoires, comme la présence d’un dossier de fauteuil, d’une ceinture de sécurité, d’accoudoirs, d’un repose-pied, d’une mise en sécurité par l’arrêt immédiat en cas de détection d’un corps étranger dans le rail, d’un obstacle ou d’une assise non conforme, de la réduction automatique de la vitesse en cas de virage. D’autres sont facultatives mais souvent fortement recommandées, comme le pivotement de l’appui-fesse à l’arrivée pour permettre une sortie ergonomique et sécuritaire, ou encore le rabat de l’assise, des accoudoirs et du repose pieds pour gagner de l’espace dans les escaliers plus étroits.

Pourquoi préférer opter pour le monte-escalier debout ?

Pourquoi le choisir ? Et bien c’est bien souvent par contrainte qu’il sera préféré au monte-escalier classique. Généralement, il sera choisi dans le cas où l’utilisateur en perte de mobilité rencontre des problèmes de santé l’empêchant ou lui déconseillant de plier les genoux. Ca sera notamment le cas si la personne souffre d’arthrite ou d’arthrose. Mais attention, à l’inverse, il faudra tout autant s’assurer que la personne en perte de mobilité est en capacité de maintenir la position debout.

Une autre raison peut orienter l’utilisateur vers ce type d’équipement : la largeur de son escalier. Il sera courant que les personnes âgées en perte de mobilité occupent des logements anciens, qui n’intègrent pas les nouvelles normes notamment liées au confort d’accessibilité. Un escalier trop exigu, d’une largeur inférieure à 63 cm, ne pourra pas se voir équipé d’un monte-escalier assis. Le monte-escalier debout occupe une largeur de 40 cm en moyenne, ce qui correspond davantage aux capacités d’accueil d’un escalier plus étroit.

Combien coûte un monte-escalier debout ?

Le coût de fourniture et d’installation d’un monte-escalier debout avoisinera globalement la fourchette de prix allant de 3 000 à 8 000 €. Du simple au triple, se joueront évidemment les contraintes techniques, la hauteur de l’escalier, sa forme, sa vétusté, la marque du monte-escalier, ses options de confort renforcé, etc. C’est évidemment un investissement financier lourd, mais qui doit se penser dans l’intérêt, le confort et surtout la sécurité de la personne bénéficiaire. Précisons que nombre d’installateurs proposent des facilités de paiement, allant généralement de 4 à 10 mensualités, pour éviter la souscription d’un prêt, puisqu’à l’entrée dans l’âge senior, les prêts sont plus difficilement accordés, et les taux sont malheureusement souvent plus importants.

Les coûts de la fourniture et de l’intervention d’installation sont couplés car des subventions peuvent être accordées par plusieurs organismes pour venir en aide au financement de cet équipement de santé, qui favorise le maintien à domicile des seniors, à la condition de présenter un justificatif d’intervention d’un seul et même intervenant pour la fourniture et l’installation. Sur le choix de l’intervenant, il sera judicieux ici d’étudier les garanties qu’il apporte aux clients, notamment sur son SAV. Il proposera probablement un contrat de maintenance. Il sera intéressant d’étudier son coût, comme ses délais d’intervention en cas de besoin de dépannage urgent.

Les aides à l’installation d’un monte-escalier debout

Le monte-escalier favorise l’autonomie des personnes, donc le maintien à domicile le plus longtemps possible. Il prend donc sa place au rang des solutions pour traiter la dépendance grandissante en France. L’Etat et les organismes publics et de santé soutiennent ce type d’initiative. C’est ainsi que le monte-escalier extérieur se rend éligible à des subventions, selon la situation du demandeur :

  • Le crédit d’impôt accessibilité : Les travaux pour rendre le logement plus accessible peuvent faire l’objet d’un crédit d’impôt si l’occupant se trouve être une personne âgée. Seul, il profitera d’un crédit d’impôt équivalent à 25 % de la dépense, pouvant aller jusqu’à 5 000 € ; en couple, l’aide pourra doubler. Aucune condition de ressources n’est exigée;
  • L’APA : L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie. Selon le degré évalué de dépendance et de perte d’autonomie, et les ressources du bénéficiaire, l’allocation pourra être versée, dont le montant est fixé par le conseil départemental. La dépendance sera évaluée sur l’un des 6 groupes iso-ressources (GIR), allant du GIR 6 pour les personnes ayant conservé leur autonomie pour les actes essentiels de la vie courante, au GIR 1 pour les plus dépendantes. Seuls les GIR allant de 1 à 4 pourront prétendre à l’APA;
  • La PCH : La Prestation de compensation du handicap (PCH) est dédiée aux personnes en situation de handicap. Les personnes âgées en perte d’autonomie ne peuvent donc pas y prétendre, sauf si elles sont porteuses d’un handicap. L’aide peut permettre de financier plusieurs types d’installations, comme un monte-escalier, une plateforme élévatrice PMR, une douche PMR, un fauteuil roulant ou même un ascenseur;
  • L’aide « Habiter facile » : L’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) finance l’adaptation du parc de logements privés anciens (plus de 15 ans) afin de vieillir à domicile en toute sécurité. Cette subvention, qui peut aider à l’installation d’un monte-escalier, est toutefois soumise à conditions de ressources. Pour les personnes éligibles, elle peut prendre en charge de 35 à 50 % du montant total des travaux, avec un plafond maximal fixé à 7 000 €;
  • La fédération SOLIHA : Cet organisme est très impliqué dans l’aide à l’adaptation des logements. SOLIHA peut financer jusqu’à 80 % de l’installation d’un monte escalier, à condition de remplir les critères d’éligibilité (faibles ressources);
  • L’aide « Bien vieillir chez soi » : Délivrée par la CARSAT, la MSA ou le RSI selon la carrière du retraité, cette aide peut prendre en charge une partie de l’installation du monte-escalier. Ajoutons que la CAF peut également proposer des prêts à des taux très avantageux pour ce type de travaux;
  • Les aides des collectivités territoriales : Selon la localité de l’habitation où le monte-escalier est installé, il sera judicieux d’interroger la collectivité sur les éventuels dispositifs de financements déployés, principalement sur les secteurs en tension en termes d’accessibilité au logement et de places en Ehpad.

Rappelons que le bénéfice de l’ensemble de ces aides est soumis à l’intervention d’un professionnel installateur. Un justificatif d’intervention sera à fournir lors de la demande.

Miser sur la prévoyance pour assurer le maintien à domicile

La dépendance est assurément l’un des sujets forts de demain, à la fois énigmatique, souvent clivant, mêlant à la fois des problématiques économiques et sociétales très fortes, mais aussi sociales, environnementales, et donc évidemment politiques. Principalement en cause ? L’augmentation de l’espérance de vie couplée avec l’entrée dans la dépendance des baby-boomers. Comment financier la dépendance ? Comment satisfaire le besoin qui arrive comme un tsunami droit devant nous ? Affolant et pourtant tellement passionnant démographiquement et sociétalement parlant ! Plutôt que des mots, quelques chiffres…

A l’échelle nationale, la prise en charge de la dépendance au sens large des personnes âgées représente un budget de 30 milliards d’euros par an, dont un tiers en allocations ou en aides publiques. La Sécurité sociale, et en particulier l’assurance maladie, est le principal financeur des politiques du handicap et de la dépendance. En France, l’âge moyen d’entrée dans la dépendance est de 78 ans chez les hommes, et 83 ans chez les femmes. Le vieillissement de la population française conduira dans les années à venir à une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes. Estimer les évolutions de la population des personnes âgées permet d’anticiper les politiques publiques visant à développer l’offre qui leur est destinée (prestations humaines, matérielles et financières), en particulier pour prendre en charge et accompagner ceux en situation de dépendance. C’est ce que fait l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Aussi, il estime que si les tendances démographiques se poursuivent ainsi, les personnes âgées de plus de 75 ans en France, qui représentent aujourd’hui 9 % de la population, soit un peu plus de 6 millions de personnes, en représenteront 14 % en 2040, soit près de 10 millions, et 17 % en 2070, soit près de 13 millions.

Ainsi, en supposant une stabilité de la durée de vie moyenne en dépendance, 1,2 million de seniors seront dépendants en 2040, contre 800 000 actuellement. En couplant ces chiffres, le budget de 30 milliards va devoir presque doubler. Mais est-ce que pour autant, aujourd’hui, la gestion de la dépendance est suffisante et satisfaisante ? Après quelques scandales rendus publics sur la gestion en catimini des Ehpad, et le traitement réservé aux personnes dépendantes dans certains établissements, nous pouvons modérément répondre qu’il serait fort souhaitable qu’elle s’améliore.

Et si une part de la solution résidait dans la couverture de la dépendance ?

Pourquoi donner ces quelques chiffres sur la dépendance en France ? Parce qu’il ne faut pas nier les chiffres et les évolutions démographiques. L’Etat en est bien conscient, mais les solutions manquent à l’appel. L’une des pistes à privilégier est sans conteste le maintien à domicile le plus longtemps possible, tout en préservant la sécurité, le confort, et la dignité des personnes. Mais celui-ci est également laborieux à mettre en place. Donner accès aux soins à domicile, à la téléassistance, à l’aide ménagère, mais aussi adapter le domicile et aider au financement des nouveaux aménagements, ou encore au soutien psychologique des proches aidants, sont autant de services à orchestrer pour une partie grandissante de la population. Le monte-escalier fait partie de ces solutions. Mais plus globalement, pour conserver un maximum d’autonomie, il est judicieux d’envisager la souscription d’une assurance dépendance.

L’assurance dépendance compense le coût financier dû à la perte d’autonomie, par le versement d’une rente viagère ou d’un capital unique, lorsque la dépendance, totale et/ou partielle selon les contrats, est attestée par un médecin mandaté par l’assureur. La rente ou le capital participeront au financement des besoins d’aménagement du quotidien ou du logement, ou bien au financement du loyer d’une chambre en Ehpad, ou encore pour financer l’assistance à domicile, type soins infirmiers, aide-ménagère, soins de kinésithérapie, etc.

Crédit photo : modèle Sadler de chez Stannah